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 Comme on se retrouve

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Comme on se retrouve Vide
MessageSujet: Comme on se retrouve   Comme on se retrouve Icon_minitimeMar 26 Jan - 21:55

Aujourd’hui, c’était mon jour. Oh non, pardon, c’était notre jour. Le jour de nos retrouvailles. Ok, ça n’allait pas ressembler à ces embrassades et ces « va comme je te prends » des films, mais c’était déjà ça. Voilà quatre ans que nous ne nous étions pas revues. quatre ans que nous nous étions insultées pour une histoire d’argent, quatre ans que nous avions coupé les ponts et que nous avions farouchement décidé de nous ignorer. Malgré nos sombres disputes lorsque l’enfance n’était encore qu’un proche souvenir, ma sœur me manquait. Terriblement. Je me souvenais encore distinctement de ces années passées à ses côtés dans la maison familiale, celle qui bordait la rue principale de Manhattan. Je me souvenais avec une précision déconcertante de ces moments de joie, mais aussi de ces moments de peine. J’avais tout passé avec elle.

Aujourd’hui, j’allais la revoir en chair et en os et non plus grâce à la photo que je gardais toujours sur moi. Rien que cette idée me rendait nerveuse. Je vaquais à mes occupations dans le petit mais confortable bureau, n’arrêtant pas de triturer les mèches qui ressortaient de ma queue de cheval.

Pour ce sacrifice (celui de la voir, je parle), il avait fallu que je mette ma fierté de côté. C’était donc moi qui avais fait le premier pas. J’avais par ailleurs dû inventer un prétexte pour qu’elle accepte cette invitation et l’avais rapidement trouvé. J’allais l’inviter à être interviewée. Et cela tenait la route. J’étais journaliste et elle était mannequin. Quel reporter n’avait jamais posé des questions à une icône de la mode pour un magazine de haute couture ?!

L'heure de notre rencontre approchait désormais. Plus que vingt minutes et elle ferait son apparition. Mais je savais qu'il ne me restait plus que cinq minutes maximum pour régler les quelques petits détails qui clochaient encore. Léah avait pour habitude d'être à l'heure, en toutes circonstances. Elle arrivait toujours quinze bonnes minutes à l'avance pour être sûre de ne rien rater. Je replaçai les fausses fleurs qui baignaient dans l'eau de cette atroce vase jaune opaque, puis classai et rangeai les dossiers qui traînaient encore sur mon bureau.

Soudain, un bruit sourd se fit entendre de l’autre côté de la porte. C’était elle... Il ne me fallut que quelques instants pour lui ouvrir. Elle était là, m’observant étrangement. Elle attendait patiemment que je l’autorise à entrer. Je me sentais soudainement très gauche. Je ne savais que faire. L’embrasser ? Ou bien la serrer dans mes bras ?

- Entre ! lançai-je en lui désignant l’intérieur de la pièce lumineuse.

Je la vis s’installer en face du bureau en bois massif qui trônait au milieu de la pièce. Elle ne semblait que très peu ravie de me voir et m’intima d’une voix glaciale :

- On commence ou il faut attendre le dégèle ?
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Phoenix T. HallwardPhoenix T. Hallward

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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve   Comme on se retrouve Icon_minitimeMer 27 Jan - 21:43

    Je devais être interviewée. Une première. J'avoue que j'étais un peu stressée mais pas par l'interview, par la journaliste qui allait m'interviewer : ma Soeur , Lena Maria Viners. Cela fait quatre ans que je ne l'ai pas vu à cause d'une dispute comme tant d'autres. Toutes les soeurs se disputent mais cette fois-là mes paroles avaient dépassé ma pensée. Et je pense que c'était pareil pour elle. Elle est très rancunière et j'ai toujours eu du mal à pardonner. Nombreuses sont les fois où j'ai voulu l'appeler, la voir , la serrer dans mes bras, lui parler. Souvent je l'appelais mais dès que je l'entendais je raccrochais.

    Elle ne me pardonnera sûrement jamais. C'est ce que je me disais. Jusqu'à ce coup de téléphone. C'était il y a une semaine. Elle m'avait appelé pour cette interview. Rien qu'à penser que j'allais la revoir, le sourire me montait aux lèvres. Mais quoi lui dire ? C'était peut-être que professionnel. Je décida quand même d'y aller. Mais je m'étais imposé des règles si elle ne me faisait pas la bise ou si elle ne me prenait pas dans ses bras, je resterai de marbre. Je ne voulais pas me faire de faux espoirs ou aggraver notre situation. Cette dispute suivit de cette séparation m'avaient anéanti et fragilisé. Je ne sais pas si je pourrai revivre cette situation.

    Je pris mon sac et mon manteau que j'avais jeté à côté de la porte d'entrée. Je mis un mot sur la table de la cuisine pour prévenir Chelsea que je ne mangerai pas à l'appartement ce midi. Je chercha mes clés dans ma poche, sur la table, dans le fourre-tout mais rien à faire je ne les trouva pas. Je décida alors de prendre la métro. J'écouta mon Ipod et claqua la porte.

    Arrivée devant l'agence, j'eus une petite crainte. J'entra, fit un signe à la secrétaire et au lieu de me diriger vers le studio, je me dirigea vers les bureaux. Je me retrouva devant cette porte. Ma gorge se noua. Je frappa timidement en me jurant d'être forte.

    Elle me regarda et ne me dit rien. J'attendis pourtant qu'elle me fasse entrer et rien pas d'embrassade juste un vulgaire petit " Entre ". Je cacha mon plaisir de la voir et lui dit.

    - On commence ou il faut attendre le dégèle ?

    Lorsque je la vis déçu de ces retrouvailles. Je m'en voulu. Je regretta aussitôt mes paroles. Alors je me tourna vers elle, la regarda.

    - Je suis désolée ! Pour ce que je viens de te dire et ce que je t'ai dit il y a quatre ans. J'ai très mal vécu ces années sans toi. S'il te plait. Pardonne-moi.

    Je sentis les larmes me montaient aux yeux mais je les retint de toute mes forces.

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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve   Comme on se retrouve Icon_minitimeJeu 28 Jan - 20:57

Je n'y croyais toujours pas. Elle avait bien prononcé ceci :

- Je suis désolée ! Pour ce que je viens de te dire et ce que je t'ai dit il y a quatre ans. J'ai très mal vécu ces années sans toi. S'il te plait. Pardonne-moi.

Au lieu de me lever pour la serrer dans mes bras et pour lui dire au combien j'avais souffert de son absence moi aussi, je restai assise, crayon dans la main, la regardant avec insistance. J'étais bien présente, physiquement, oui, mais mentalement, je divaguai. Je me rappelais de la scène qui avait clôt notre histoire.

C'était un mois de novembre, de ces mois qui vous donnent envie de rester chez vous de par les températures qui commencent à chuter. Elle et moi nous fâchions souvent dans les mois environnants celui qui marqua la fin de notre belle et heureuse vie. Je lui avais avoué être jalouse d'elle, de ses projets qui se concrétisaient tous les uns après les autres. Les miens restaient au fond d'un placard, soigneusement rangés, attendant acquéreur. Personne ne voulait de moi dans son entreprise. C'était l'époque où je me serais volontiers tirée une balle si j'en avais eu l'occasion. Mais je trouvais cette mort trop facile. A la place, je buvais, et fumais, pour oublier cette vie minable.

Et, justement, j'étais éméchée ce soir-là. J'avais fait irruption dans son appartement et avais une fois de plus enviée ce qu'elle pouvait obtenir, rien qu'en le voulant.

« Tu as toujours eu ce que tu voulais quand tu le décidais. De toute
manière tu as toujours été préférée de papa et maman. » avais-je dit. « Moi
je suis réduite à payer toutes mes factures et mon loyer avec les sous que je gagne dans un boulot misérable. Serveuse c'est une vie ça tu crois ? Oh mais bien sûr, suis-je bête, tu ne sais pas ce que c'est la vie. Tu es danseuse professionnelle et papa et maman te payent tes études alors forcément... »

Elle m'avait regardé avec des yeux ronds, n'avait pas voulu voir que j'étais
complètement bourrée et dans un second état. Au lieu de calmer mes ardeurs, elles s’étaient emportée à son tour.

« Si tu viens pour me quémander du fric, c’est même pas la peine. Après ce
que tu as osé me dire. Tu n’es qu’une garce. Tu ne sais pas vivre pour toi. Il
faut toujours que tu te compares à moi. Tiens, puisque tu es soit disant
ruinée, tu peux emprunter mon téléphone pour appeler un de tes copains, et
demander qu’il t’héberge. Je ne veux pas de toi ici. Va faire le trottoir pendant que tu y es, au moins tu ‘dormiras’ dans un lit. De toute manière tu n’es bonne qu’à ça. »

J’étais bourrée, certes, mais je me rappelais sans aucun problème de tout ce qu’elle avait pu me dire tant ses paroles m’avaient fait mal. Je venais de perdre une sœur, et je savais que lui pardonner était au dessus de mon pouvoir. C’est comme ça que nous nous étions délaissées, toutes deux…


C’était mon oncle qui m’avait tiré de là. Il m’avait choyé comme si j’étais sa propre fille. Et il en avait les moyens ! Je ne pouvais plus compter sur mes parents. J’avoue avoir abusé de leur bonté, lorsque je leur volais cinq cent dollars, lorsqu’ils avaient le dos tourné. Mais je ne reprenais que ce qu’ils me devaient, en raison d’équité avec Léah.


Je revins peu à peu à la réalité. Léah attendait toujours, assise dans le fauteuil qui faisait face à mon bureau. Elle semblait inquiète, et hésitait à me demander si tout allait bien. J’avais la gorge nouée et je ne semblais plus dans mon état normal. Comme si, désormais, après l’avoir revue, les mauvais souvenirs refaisaient surface et m’empêchaient de lui pardonner.


- Je cautionne ce qu’on a pu se dire, mais je ne sais pas si j’arriverai à te pardonner un jour, dis-je. C’est le fait de te revoir qui m’a fait ressasser les mauvais souvenirs, et quelque chose me bloque désormais. Mais je m’excuse, moi aussi, d’avoir été jalouse, et de t’avoir tant fait souffrir. Je m’excuse de t’avoir parfois ruinée économiquement parlant. Je m’excuse pour tout.

Elle m’observa, posant son regard sur mes cheveux mal coiffés. Puis soupira.

- Si je pouvais revenir en arrière…
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve   Comme on se retrouve Icon_minitimeJeu 28 Jan - 21:48

    Maintenant j'en étais sûre. Ce ne sera plus jamais comme avant. Elle n'arrive pas à me pardonner et n'y parviendra sûrement jamais. Je ne compris pas ce blocage. Normalement c'est moi qui devrait avoir du mal à la pardonner. C'est vrai c'est elle qui est venu chez moi complètement soule et qui m'a fait une énième crise de jalousie sauf que au lieu de me laisser faire comme les fois précédente, j'ai réagi. C'est de ma faute ? Non même si j'ai ma part de responsabilité je l'avoue. La seule différence c'est que moi j'ai eu la force de lui pardonner. Alors que elle, n'a même pas essayé.

    Je ne la comprendrai jamais. Elle m'appelle me donne de faux espoirs et me rejette. Les paroles qu'elle venait de prononcer m'ont profondément blessé.

    - Je cautionne ce qu’on a pu se dire, mais je ne sais pas si j’arriverai à te pardonner un jour, dit-elle. C’est le fait de te revoir qui m’a fait ressasser les mauvais souvenirs, et quelque chose me bloque désormais. Mais je m’excuse, moi aussi, d’avoir été jalouse, et de t’avoir tant fait souffrir. Je m’excuse de t’avoir parfois ruinée économiquement parlant. Je m’excuse pour tout.

    Le fait qu'elle s'excusa me fit plaisir mais ne fit pas partir pour autant la tristesse. À ce moment, je me repassa le film de nos moments de bonheur. Je la regarda et vit ses cheveux mal coiffés. Elle n'a jamais su se prendre en main côté look. Je soupira et m'écrasa encore une fois pour essayer de réparer les pots cassés. Je ne la comprenais peut-être pas mais je voulais absolument que l'on retrouve cette relation que l'on avait eu lors de notre enfance et adolescence. Une relation fusionnelle de deux soeurs, de deux confidentes, de deux meilleures amies.

    - Si je pouvais revenir en arrière ... crois moi je le ferai.

    Je me leva, lui prit la main et lui demanda :

    - Est-ce que tu me pardonneras, un jour ? Est-ce que tu crois que l'on pourra redevenir aussi proche qu'avant ? Est-ce que tu m'aimes encore ?

    Je la regarda en attendant sa réponse.
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