Il y a une heure, j'avais laissé un message sur le répondeur d'Hermès. Je n'étais pas sûre qu'il l'avait écouté mais il était onze heure moins le quart et il était donc temps que je parte pour Central Park. Si il n'avait pas encore entendu mon message, j'attendrai. Je connaissais Hermès depuis un an environ. J'avais dix huit ans et j'avais été désignée pour photographier Hermès. Je ne voyais aucune contradiction à ça jusqu'à ce qu'il arrive et qu'il rigole ouvertement en me voyant. Je lui avais demandé quel était son problème et il m'avait répondu que j'étais bien trop jeune pour être une photographe affirmée de God Bless Fashion. Inutile de dire que je n'ai absolument pas apprécié sa critique. Je ne supporte pas que l'on me juge sur mon jeune âge et ce n'était pas la première fois que j'avais à faire avec cette remarque. Il a quand même accepté que je le photographie et j'ai tout fait pour me dépasser. J'ai tout fait pour lui prouver que je n'étais pas qu'une gamine prise d'une subite passion pour la photo. Et au final, il a aimé mes photos. On a commencé à discuter après le shooting et on s'est tout de suite très bien entendu. Maintenant, on s'entend à merveille, c'est un très bon ami. Lui me considère un peu comme une petite sœur. Il tente donc de me protéger par tous les moyens.

J'étais donc en route dans ma voiture pour Central Park. J'étais contente de voir Hermès. Je passais ma main dans mes longs cheveux que j'avais laissé boucler tout en réfléchissant à ce que j'allais faire si il ne venait pas. Bah oui ! J'avais organisé ma journée en fonction de ce rendez-vous, alors j'espérais vraiment qu'il allait venir. Le temps que cette idée s'échappe de ma tête, j'étais déjà arrivée. Je m'assis sur un banc à l'entrée du parc. Je sortais mes lunettes de soleil et attendais patiemment. Il faisait beau et j'appréciais le soleil qui chauffait ma peau lorsque deux mains se posèrent sur mes épaules. Je me retournais en sursautant.

Hermès ! Ne me fais plus jamais peur comme ça ! Espèce d'idiot !

dis-je en riant.

Je sursautais donc quand Hermès posa ses deux mains sur mes épaules. J'avais fait un bond de trois mètres et mon cœur s'était mis à s'affoler. Lorsque je lui dit que c'était un idiot de m'avoir fait une frayeur pareille, il me dit que je ne m'étais même pas aperçu de sa présence et qu'il devait bien me la signalée. Oui, en effet, je suis d'accord mais pourquoi ne pas s'asseoir calmement à côté de moi au lieu de me faire peur ?! Je ne cherchais pas plus loin, c'était Hermès et je ne lui en voudrais pas pour si peu. J'étais vraiment heureuse de le voir. Il me tendit une tasse de chez Starbucks. Cela sentait tellement bon le cappuccino. Bah oui, Hermès sait très bien que c'est ce que je préfère. Je lui souris, enlevait mes lunettes et le remercia. Hermès s'était assis à côté de moi sur le banc et il commençait déjà à boire son cappuccino. Une bonne journée s'annonçait.

Ça faisait tellement longtemps que l'on s'était pas vu ! Je suis vraiment contente que t'ai eu mon message. Comment tu vas ?

Lui demandais-je. En réalité, cela faisait cinq jours que je n'avais pas vu Hermès. Premièrement, on se croise souvent à GBF. Deuxièmement on avait été dans un bar samedi dernier, histoire de se détendre un peu. Hermès est vraiment drôle quand il veut. Samedi dernier, il n'approuvait pas réellement que des gars un peu saouls me regardent bizarrement. Il me protège autant qu'il le peut et j'avoue que parfois, sur le coup, ça peu m'agacer. Mais au fond, c'est vraiment attentionné de sa part. Oui en réalité, ça me fait plaisir. Je remettais mes lunettes de soleil, me mettais dos à son épaule, posait ma tête dessus et allongeais mes jambes. J'adorais me mettre au soleil en compagnie de personnes que j'apprécie. Après tout, qui déteste ça ? Bref, j'attendais patiemment la réponse d'Hermès.

J'étais toujours dos à Hermès. Il passa son bras autour de mon cou et m'embrassa sur les cheveux. Le truc génial entre Hermès et moi, c'est qu'on est très proches mais qu'il n'y a pas de tentative d'aller plus loin. Nous sommes simplement de très bons amis. Et c'est parfait comme ça. Après tout, ce serait comme ci que je sortais avec mon grand frère. En gros, ce n'est pas imaginable. De plus, Hermès est comme moi, il aime avoir du contact avec les gens. Il resserra sa prise autour de moi et sourit. Il me dit en rigolant qu'il ignorait que je l'appréciait à ce point. Je ne pus m'empêcher de rire.


Idiot ! Tu aimerais que je t'aime à ce point n'est-ce pas ? Eh bien non ! Et même si s'était le cas, tu devrais être honoré qu'une fille comme moi t'apprécie...

lui dis-je de manière non sérieuse. Avec Hermès, c'était toujours le même jeu qui n'arrêtait jamais. Il me taquinait, je rétorquais. Je ne prends pas au sérieux ce qu'il me dit, et lui non plus. C'est simplement pour s'amuser. Je sais très bien également que si il passe son temps à me protéger, ce n'est pas pour m'ennuyer mais pour mon bien. Même si j'avoue que ça me tape un peu sur les nerfs, j'admets également que ça me touche. J'aime à penser que je peux compter sur lui comme sur peu d'autres personnes. Il me répondit qu'il allait bien et me demanda comment moi j'allais en retour.

Eh bien, je vais bien. Le boulot me fatigue. Tu comprends, ces crétins de mannequins...

dis-je en riant. C'était maintenant à mon tour de l'embêter...